Cristalline“ Welcome to the Moulin Rouge ♣ Paris ♦1946 ”.
Le sang, les cris et les visages terrifiés, voilà ce qui lui manquait le plus depuis que la guerre était finie. Il n’y avait pas vraiment participé, il avait plutôt profité du délice de voir des hommes s’entre-tuer pour tuer sans être inquiéter qu’on puisse le voir. Il ne s’était pas cacher et en 5 ans, il avait enlevé la vie à tellement de femmes qu’elles soient juives, allemandes, françaises ou autres. Il aimait se rappeler la douce odeur qui prenait possession de leur corps quand la vie les quittait.
« Un petit rafraîchissement vous ferait-il plaisir ? » Le jeune homme sortit de ses pensées en voyant devant lui une serveuse élégamment habillée. Une part de lui n’aurait nullement été contre faire d’elle son goûter. Il sentait son sang coulé dans ses veines et s’il n’écoutait que son instinct, il l’aurait attiré à elle pour la dévorer. Malheureusement, il devait se montrer civiliser ce qui l’énervait beaucoup, il aimait les instincts primaires et sentir la peur montée dans les yeux de sa victime quand elle comprenait quelle ne vivrait plus très longtemps. Posant lentement son regard vers la serveuse, il s’imaginait en train de la poursuive dans les ruelles sombres de Paris et la dévorer tout entière. La demoiselle quant à elle commençait à s’impatienter du manque de réponses d’Arsene.
« Je prendrais un bon wiski. » Son ton était froid mais en même temps, il ne laissait nullement indifférent, il entendait de loin la demoiselle parler à ses collègues de beau gentleman qu’il paraissait être. Le spectacle commença enfin et ce fut vers l’immense scène que ses yeux se posèrent. Le show commença et il parut au premier abord assez ennuyant, les demoiselles étaient jolies mais il leur manquait un petit quelque chose qu’il ne pouvait expliquer. C’est alors que sortant d’une huître géante, il vit la plus magnifique de toutes les perles. Il était totalement hypnotisé et n’entendit même pas lorsque la serveuse vint lui poser son verre. Cela était totalement impossible, il avait devant ses yeux un ange, son Ange et la retrouver ici n’était pas vraiment ce qu’il avait cherché. Il était loin et dans le noirs ce qui lui offrait un avantage, il pouvait la voir mais pas elle. Vangelis possédait une grâce qui n’était pas comparable. Les autres danseuses paraissaient maladroites et totalement inaptes à ce métier à côté d’elle. Et c’est ainsi qu’Arséne passa tout le reste du spectacle, il regardait celle qu’il n’avait jamais oubliée. Qui était-elle ? La seule femme qu’il n’avait pu se résoudre à tuer et qu’il avait rendu comme lui à la place.
« Le spectacle vous plait Monsieur Lyra ? » Devant lui, le directeur du cabaret venait cueillir ses critiques, il faut bien avouer qu’en plus de 580 ans de vies, il était devenu riche, voir même très riche et que cela lui procurait certains avantages.
« Bien entendu mais est-ce qu’il serait possible d’avoir un tête à tête avec la belle demoiselle en blanc ? » La demande parut laisser le directeur un peu perplexe mais il y a des gens auxquels on ne peut rien refuser et Ars en faisait partie.
« Et bien s’il n’y a que cela pour vous faire plaisir, je vais vous amener dans un salon priver où vous aurez tout le loisir de lui parler. » Arsene se leva tout en se demandant qu’elle serait la tête de Vangelis en le voyant arriver.
Il était maintenant de ce salon en train d’attendre qu’elle arrive, il s’était mis, bien au fond dans l’ombre pour être sûr qu’elle ne le reconnaisse pas tout de suite. Il était dos à la porte et pourtant, il sentit immédiatement le délicat parfum de Vangelis lorsqu’elle entra. Il arrivait sans la voir à imaginer chaque parcelle de son corps et il n’attendait plus qu’une seule chose voir la tête qu’elle ferait quand il se retournerait.
« Vous vouliez me voir ? » Elle ne l’avait pas reconnu et c’était une bonne chose car sinon, elle ne lui aurait jamais parlé de la sorte. Arsene se leva avant de se retourner pour lui faire face.
« Alors Aglaïa on ne reconnaît plus un vieil ami ? » La tête de la demoiselle changea, elle savait qui il était et cela ne lui faisait pas plaisir. Elle avança vers lui et la tenue qu’elle portait lui allait à ravi quoique sa tenue de scène était encore plus ravissante de part le peu de tissus qu’elle représentait. S’il avait écouté son corps, il se serait jeter sur elle mais ce n’était pas vraiment ce qu’il fallait faire. La demoiselle se trouvait tout près de lui et elle paraissait en colère. C’était une chose qui lui allait divinement bien. Il vit alors, son Ange lever la main vers lui mais il arrêta son mouvement en tenant fermement sa poignet avec sa main en le tordant presque.
« Qu’est ce que tu fais ici ? Tu me suis encore c’est ça ? » Elle retira son poignet tout en poussant Arsene de l’autre côté de la piéce. Ils se regardaient et une certaine tension se ressentait. Ars essayait de faire le fier et surtout de ne rien laisser paraître à la demoiselle. Le jeune homme s’assied dans le fauteuil avant de tirer un cigare de sa poche et de le fumé.
« Allons mon Ange, je suis juste venu assister au spectacle et j’ai eut la délicieuse surprise de te retrouver là. » Un sourire apparut sur son visage, il avait sentit la légers secousse qui avait prit Vangelis quand il l’avait appelé Ange. Il aimait avoir le dessus sur elle-même si bien souvent, aucun des deux n’avait le dessus sur l’autre.
« Et bien entendu, tu n’a pas réussit à t’empêcher de demander au directeur un petit entretien avec moi ! Tu es désespérant mon pauvre, j’ai senti ton odeur perfide dès que je suis entrer sur scène. » Le sourire d’Arsene s’effaça pour laisser place à une moue plus dangereuse. Il se leva d’un bon pour se retrouver juste devant la demoiselle. Il la prit alors par le poignet et à une vitesse inhumaine rejoignit le fauteuil le plus proche. Elle était maintenant debout devant lui. Arsene la détaillait de haut en bas et sa tenue du French Cancan laissait voir une bonne partie de son corps. Il ne l’avouerait jamais mais voir Ange ainsi lui plaisait beaucoup.
« Et moi j’ai pu voir ton magnifique corps sous mes délicieux yeux, d’ailleurs cette tenue de french cancan te va à ravir. » Le jeune toujours devant Ange, accompagne ses paroles d’un simple geste pourtant si compliqué. Toujours assis, il commença par toucher doucement la jambe de la demoiselle qui surprise par un tel geste ne bougeait pas vraiment. Ses yeux se remplissaient d’une colère noire qu’il adorait voir monter et pourtant, elle ne le repoussait pas. La contradiction du moment lui plaisait. Voyant que celle-ci n’opposait pas de résistance, il continua sa douce caresse en remontant un peu plus et sa main se trouvait maintenant à hauteur de la cuisse de la demoiselle. Cela fut le geste de trop, la demoiselle le poussa violemment contre un mur ce qui brisa le fauteuil dans lequel il se trouvait en mille morceaux.
« Ne me touche pas comme ça ! Tu n’es pas assez bien pour toucher mon corps. » Le jeune homme se releva d’un bond même si le choc qu’il avait subit avait laissé des traces sur le pauvre mur. Il avança avec une véritable rage et une vitesse incroyable vers Ange et ce fut là qu’il la poussa violemment sur le sol. La demoiselle très agile elle aussi prit son poignet ce qui le fit tomber aussi. Ils se trouvaient maintenant sus un amas de cousin avec une Vangelis coincée par un Arsene qui rigolait intérieurement de la situation.
« Il n’y a personne sur cette terre qui ne mérite plus de toucher ton corps que moi. Sans moi tu ne saurais plus maintenant qu’un amas de terre et ne nie pas l’évidence. » Le regard de la demoiselle se troubla quelque peu.
«Je ne vois nullement ce que tu veux dire. » Arsene aurait répondre mais à la place, il se contenta de toucher doucement le corps de la demoiselle. Ses mains expertes passaient doucement des bras aux jambes de la demoiselle s’attardant plus sur ses cuisses et son visage. Parfois, il poussait même le vice à effleurer la limité entre le torse et la poitrine de la demoiselle. Et puis dans un élan de folie, il rapprocha ses lèvres des siennes, commençant d’abord par son oreille, attardant sa bouche dans son coup avant de s’approcher doucement de ses lèvres. Et c’est là, qu’il lui donna un baiser. En apparence, ce n’était que deux personnes s’embrassant mais à l’intérieur, c’était un flot d’émotions, de sensations, d’envies toutes plus contradictoires les unes que les autres qui se rejoignaient, s’entrechoquaient et faisaient de ce baiser quelque chose de magique et insensé. L’image de ses deux êtres se touchant tout en s’embrassant langoureusement renvoyaient une image de forte, de dureté et en même temps une grande faiblesse. Celle de deux âmes qui s’unissaient pour se mettre à nu. Ce fut Ange qui repoussa Arsene en le poussant une nouvelle fois violemment contre un mur.
« Tu es totalement malade ! » Il aurait du répondre quelque chose mais il se contenta de la regarder comme si ce baiser avait été un venin qui l’avait paralysé, il était essoufflé par les efforts que cela avait demandés à son être de montrer ce qui se passait à l’intérieur. Ils se regardèrent droits dans les yeux et c’est dans ce moment là que les actes insensés se produisent. Avec sa vitesse de Valtafëa, elle coura sur lui, l’écrasant un peu plus contre le mur et l’embrassa un son tour. Ce nouveau baiser fut encore plus violent que l’ancien, Ange était totalement collé à Arsene. Il avait prit les deux jambes de la demoiselle, la collant totalement à lui. Ils en étaient au point que leurs deux êtres voulaient s’unir encore plus profondément. Ils se regardèrent droits dans les yeux, voyant chez l’autre cette envie dévorante d’aller plus loin mais il y avait malheureusement des choses dont ils étaient incapables. Et aller plus loin conduirait d’une certaine manière à la perte de cette protection de cette façon de dire que l’on aime pas l’autre alors que notre corps nous montre totalement le contraire. Ange se dégagea d’Arsene plus doucement et elle reprit en peu de ton son air grave.
« Restes-loin de moi ! » Voilà les mots qu’elle prononça avec une vélocité monstre. Est-ce que la colère qu’elle ressentait était dirigé contre Arsène ou contre elle-même pour ne pas avoir réussit à contrer ses envies. De ce son côté, le jeune homme la vit partir, il devait la rattraper mais ne fit rien sachant pertinemment qu’il n’était nullement prêt à lui ouvrir son cœur car celui-ci n’existaient plus depuis qu’il était Valtafëa, il en était persuadé. Pourtant, alors qu’elle quittait la pièce qui tombait presque en morceau, il ne réussit pas à se taire et dans un seul souffle, il lâcha un simple mot
« Ange. » La demoiselle ne se retourna pas mais il était sûr qu’elle l’avait entendu.
“ See you again ♣ Barcelona ♦ 2000 ”.
Il était là même si il n’aurait jamais dû venir. Pourquoi faisait-il cela ? Pourquoi une partie de lui avait besoin de la suivre comme cela ? Il voulait d’une certaine manière arrêter tout cela et même s’il ne l’avouerait jamais, une partie de lui ne voulait nullement stopper ce jeu. Et pourtant, ce qui se passait entre-eux le détruisait d’une certaine manière. Dès qu’il arrivait dans une nouvelle ville, un nouveau pays, il cherchait une trace de son passage même s’il n’avait pas beaucoup de résultats. Pendant plusieurs siècles, il s’était amusé à la suivre sans relâche mais malheureusement depuis ce fameux jour au Moulin Rouge un tas de choses avait changé. Elle le fuyait beaucoup plus qu’avant comme si la proximité qu’ils avaient eut ce soir-là avait été une totale erreur. De son côté, il ne savait nullement quoi pensé. Il était perdu et pourtant, lorsqu’il avait appris que son ange se trouvait dans la région de Barcelone, il n’avait pas résisté à l’idée de venir la voir. La confrontation qu’il y avait entre eux était aussi vital pour lui que le fait de se délecter du sang humain. Cette fois-ci, il n’allait pas faire dans la discrétion, il allait entrer dans ce bar où il avait sentit son odeur et il allait la surprendre et ne pas lui laisser la chance d’avoir le dernier mot. Cette fois-ci, c’est lui qui partirait, il en avait la certitude. Malheureusement perdu dans son élan de pensées, il ne sentit pas quelqu’un s’approcher de lui ou du moins, il ne le remarqua pas assez tôt. Il se retourna et vit juste devant lui Ange, il se rappela alors sa belle tenue de French Cancan qu’il adorait plus que tout. D’un autre côté les vêtements modernes lui allaient totalement bien. Sa mini jupe en cuir et son débardeur blanc lui donnait un style sexy et lui donnait envie de lui sauter dessus.
« Tu n’en a pas marre à la fin de me suivre partout ! » C’était bien son ange devant lui, il n’y avait que la jolie brune pour lui parler de la sorte, il s’approcha encore plus d’elle.
« Quand comprendra-tu que je ne te suis pas mais que c’est toi qui trouves toujours un moyen d’être là où je suis ! » Il aimait la faire tourner en bourrique et une chose était sûr c’est que ce soir il allait tout faire pour que cela arrive. S’ils ne se trouvaient pas en pleine rue, il l’aurait sans doute attaqué, pour qu’elle se repousse dans ses derniers retranchements et face ressortir le meilleur de lui-même et pourquoi pas obtenir un autre baiser de sa part. Bien entendu, cela il ne lui dirait nullement. La demoiselle changea tout à coup sa tête fâchée pour une mine triomphe et il n’en comprenait pas trop la raison.
« Mais bien sûr saches que je suis à Barcelone depuis plus longtemps que toi. » Arsene ne comprenait pas vraiment ce qui la faisait être si sûr d’elle et surtout il n’aimait pas le calme qui la possédait. En effet, il préférait cent fois la fois en colère cela la rendait beaucoup plus jolie.
« Mais bien sûr et comment puis-je en être sûr ? » Et ce fut là qu’une chose se produisit, un garçon Valtafëa tout comme eux sortit d’une petite ruelle et s’approcha doucement de son Ange. Il la collait comme si … non ce n’était pas possible, s’il y avait une seule personne sur cette terre qui ne serait jamais comme cela avec quelqu’un c’était bien elle. Elle ne répondit pas à ses propos et se contenta de resserrer l’emprise de l’homme sur elle. Arsene recula comme s’il était choqué comme jamais il ne l’avait été dans sa vie.
« Ce n’est pas possible. Tu n’a jamais aimé l’idée d’être en couple. Tu aime ta liberté dans tous les sens du terme ! C’est une blague ! Une véritable blague ! Dis-moi que tu rigoles ! » Il était totalement fou, il criait fort, totalement fort au point que la plupart des gens s’étaient retournés et sous l’effet de la colère, ses yeux étaient devenus un peu jaunes. Il fallait qu’il se clame mais cela lui était impossible, il ne supportait pas ce qu’il avait devant ses propres yeux.
« Ce n’est pas une blague Ars et je ne vois pas ce qui te met dans un tel état » Elle jouait, elle contrôlait la situation alors qu’il était décidé d’avoir le dernier mot aujourd’hui. Vangelis se rapprochait encore du pauvre Valtafëa à ses côtés et Arsene devenait de plus en plus mal.
« Parce que… » Il voulait continuer mais il n’en avait pas la force. Il avait tellement de phrases qui lui venait à l’esprit certaines plus gentilles que d’autres. Il se contenta de lui tourner le dos. Il avança vers la porte du bar et tout doucement, d’une voix que seul un Valtafëa, il lui prononça ses quelques mots.
« Au revoir Ange » Il rentrait dans le bar et aujourd’hui, il allait se saouler d'âmes humaines jusqu’à en devenir malade. Ce soir, il voulait tuer tout le monde.